Communiqué des Groupes Archéo En Lutte (11 mai 2020)

Communiqué des Groupes Archéo En Lutte (11 mai 2020)

Dé-confinement & Archéologie

Les G.A.E.L (Groupes Archéo En Lutte), réunis en Assemblée Générale le 8 mai 2020, ont fait le point sur les différentes mesures de déconfinement liées à l’archéologie qui ont été porté à leur connaissance.

Nous constatons que notre discipline se trouve dans le flou concernant les mesures sanitaires à mettre en œuvre. Malgré l’existence d’un projet de guide des préconisations Covid-19 spécifique à l’archéologie préventive, les directives ne sont ni claires, ni précises. En l’état, ce guide laisse à la discrétion des opérateurs les modalités d’application des mesures sanitaires et ne faire que reprendre les instructions préalablement édictées à l’attention du BTP. Instructions auxquelles l’intersyndicale des archéologues s’est d’ailleurs opposé dans son communiqués du 16 Avril 2020 (« Archéologie et Monuments Historiques : non à une reprise à marche forcée! »).

Nous sommes inquiets de voir que ces consignes sont diversement interprétées. Elles induisent une grande hétérogénéité dans les applications concrètes qu’en font les différents opérateurs d’archéologie préventive. Nous avons connaissance de l’existence de préconisations spécifiques à l’archéologie dont les détails n’ont pas encore été rendus publics.

Cette disparité des mesures a également été constatée au sein des universités et des centres de recherche, qui ont pris des dispositions différentes d’une établissement à un autre. Ces décisions concernent l’ensemble des étudiant.e.s, enseignant.e.s et chercheur.euse.s. Comment est-il possible que le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche fasse preuve d’autant de légèreté envers celles et ceux dont il a la responsabilité ?

C’est pourquoi, nous, les G.A.E.L., demandons à être informés en bonne et due forme par les autorités compétences à ce sujet. La volonté politique du gouvernement d’un redémarrage économique à marche forcée fait craindre aux G.A.E.L. que le devoir de préservation de notre patrimoine soit, à ce titre, abandonné par les pouvoirs publics.

Les G.A.E.L souhaitent rappeler que la sécurité et la santé des agents de l’archéologie ne doit en aucun cas passer au second plan. De même, nous refusons que les attentes scientifiques et de n’importe lequel des maillons de la chaîne archéologique soient revus à la baisse au nom de la nécessité d’une reprise d’activité forcenée au sortir du confinement.

La crise sanitaire que traverse notre pays doit rappeler à chaque actrice et acteur de notre profession que rien ni personne n’a le droit de leur faire subir une quelconque pression ou répression affectant la bonne marche de l’archéologie, ou l’exercice du droit de retrait.

Nous invitons toute personne liée au monde de l’archéologie à venir s’informer ou nous informer via les différents mails. Qu’il s’agisse de l’archéologie préventive, de l’enseignement, de la médiation ou de la recherche, nous sommes toutes et tous concerné.e.s !

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